Malgré les idées reçues, la consommation de sucre en France est restée stable au cours des dernières décennies. Cependant, le sucre crée une dépendance tout aussi forte voire plus forte selon certaines études que les drogues comme la nicotine et l’héroïne. Il affecte en effet le même système dans le cerveau, le système opioïde. Comme une drogue, plus nous en consommons, plus notre corps pense en avoir besoin.
Le sucre et les produits alimentaires sucrés peuvent interférer avec la façon dont les globules blancs du système immunitaire éliminent les débris. Réduire sa consommation de ces aliments peut avoir un impact bénéfique direct sur son système immunitaire, mais pas que… C’est ce que nous allons explorer dans cet article.
Le sucre et les oestrogènes
Le sucre augmente la quantité de cellules graisseuses, ce qui accroît la production d’œstrogènes. La consommation d’aliments contenant du sucre entraîne la production d’insuline par le pancréas et peut favoriser l’augmentation des cellules graisseuses et, bien sûr, la prise de poids. Les cellules graisseuses produisent une enzyme appelée aromatase, qui produit de petites quantités d’œstrogènes. Par conséquent, plus vous avez de cellules graisseuses, plus vous produisez d’œstrogènes. Un régime alimentaire comportant un excès de sucre peut être lié à des maladies hormono-dépendantes comme le cancer du sein.
L’intestin, notre second cerveau.
Tout comme notre cerveau, lui aussi est impacté par le sucre.
Le sucre réduit le nombre de bactéries bénéfiques qui vivent dans l’intestin. Il impacte donc la composition de notre microbiote. Comme ces bactéries sont nécessaires à l’absorption des nutriments de notre alimentation, un régime riche en sucre peut rapidement entraîner une mauvaise nutrition et une vulnérabilité face aux problèmes intestinaux. Il entrave l’absorption des minéraux calcium, chrome et magnésium dont nous avons besoin pour le bon fonctionnement du système hormonal et la production d’énergie. Le chrome et le magnésium sont également essentiels pour équilibrer la quantité de glucose dans notre système. Par conséquent, sans ces nutriments, nous pouvons souffrir d’un problème de glycémie appelé hypoglycémie, qui peut ensuite conduire au diabète
Le sucre et l’inflammation.
Le sucre bloque la production de prostaglandines anti-inflammatoires, ce qui favorise activement la nature inflammatoire de l’endométriose.
A l’inverse, un excès de glucose dans le sang favorise également la production de prostaglandine 2 (PGE2), la substance chimique libérée par notre système immunitaire pour provoquer une inflammation.
Notre système immunitaire n’est pas seulement chargé de combattre les virus et les mauvaises bactéries, il est également essentiel au processus de guérison. Pour ce faire, il libère un cocktail sophistiqué de substances chimiques appelées “prostaglandines” qui augmentent ou diminuent l’inflammation. Cet état inflammatoire est un mécanisme de protection naturel visant à protéger les tissus et les organes délicats contre une menace qui est considérée comme physiologiquement anormale et mauvaise. Ce processus utilise une grande quantité de nutriments. Il utilise ensuite ces nutriments pour guérir les dommages et réguler l’inflammation.
Or le sucre, comme l’alcool, est un anti-nutriment, qui prive l’organisme de vitamines et de minéraux précieux.
Le lien entre le sucre et le système immunitaire
Selon certaines études, les femmes atteintes d’endométriose auraient un système immunitaire plus faible, qu’il est toutefois possible de renforcer par un lifestyle sain et adapté. Nous y reviendrons dans quelques lignes.
Les cellules “tueuses” naturelles du système immunitaire ne fonctionnerait pas aussi efficacement qu’elles le devraient ; les plaques d’endomètre qui devraient être considérées comme des “envahisseurs” et détruites par les substances chimiques libérées par le système immunitaire ne le sont pas. Au lieu de cela, elles sont laissées intactes et migrent vers d’autres parties du corps, provoquant une inflammation supplémentaire. Il est donc d’une importance vitale de soutenir ce système afin de contrôler le processus inflammatoire.
Renforcer son système immunitaire
Cela passe par 3 grands piliers que l’on retrouve aussi bien en naturopathie qu’en yoga: le corps, l’esprit et les émotions.
La nourriture spirituelle comme alimentaire est clé. Le système hormonal et le système immunitaire ont besoin d’un grand nombre de nutriments, tels que la famille des vitamines B (en particulier la B6), la vitamine C, le fer, le magnésium, le zinc, le sélénium, la méthionine et les vitamines A et E. Si l’un de ces nutriments fait défaut, cela peut compromettre à la fois votre fonction immunitaire et votre système reproductif.
En cas de déficits, veillez à choisir des compléments alimentaires assimilables par le corps, sans excipients et sans élément pro-inflammatoire comme le fer, le cuivre ou le manganèse (d’où l’importance de consulter votre médecin notamment pour une supplémentation en fer).
Nombreuses sont celles qui se tournent en première intention vers une alimentation anti-inflammatoire. Veillez à ne pas induire de déficits nutritionnels qui causeraient des dysfonctionnement de votre organisme et de la fatigue.
La fatigue est d’ailleurs un symtôme sous-evalué de l’endométriose. Tout comme le sommeil est trop souvent oublié dans les prises en charge de l’endométriose. On en parle (trop) peu. Or sommeil et endométriose est un duo qui peut se révéler très judicieux de considérer et d’adresser si vous souhaitez diminuer vos douleurs d’endométriose et moins souffrir d’épuisement chronique. Cet article met à l’honneur le sommeil comme traitement naturel de l’endométriose!
La gestion psycho-émotionnelle joue un rôle indispensable dans la gestion de la maladie et de ses symptômes.
Outre le mouvement, la création d’espace dans le bassin, le yoga est une pratique merveilleuse pour soulager les douleurs d’endométriose naturellement et améliorer le bien-être et la qualité de vie des femmes souffrant d’endométriose.
Le yoga est un merveilleux complément aux traitements hormonaux et médicamenteux traditionnels tout comme les médecines traditionnelles comme la médecine chinoise (acuponcture), la naturopathie ou l’ayurvéda pour soulager ses douleurs et ses symptômes d’endométriose naturellement, améliorer sa qualité de vie et (re)vivre sa vie.
J’en ai fait l’expérience personnellement et l’observe quotidiennement avec les femmes que j’ai la chance d’accompagner en leur transmettant des outils individualisés issus du yoga et de l’ayurveda.
Et la science le dit également!
Une étude scientifique récente sur l’endométriose révèle en effet que le yoga réduit la douleur et améliore la qualité de vie des femmes qui pratiquent.
Pas étonnant dès lors que les femmes se tournent vers le yoga ou des professionnels qui peuvent les aider à soulager leurs douleurs et symptômes naturellement par des méthodes naturelles comme le yoga.
Mais est-il adapté, faut-il l’adapter et comment?
Pour les femmes atteintes d’endométriose ou adénomyose
Je serais ravie d’échanger avec vous par visio sur votre parcours et vos besoins. Nous verrons ensemble si un accompagnement holistique peut vous aider à soulager vos douleurs,
Pour les professeurs de yoga, thérapeutes, kinés, ostéopathes….
On ne nous l’a pas appris dans nos études et formation.
Si le coeur vous en dit, vous avez l’opportunité de vous former et de soutenir 1 femmes sur 7 atteinte d’endométriose pour soulager ses douleurs et améliorer sa qualité de vie:
MASTERCLASS ENDO FLOW Une série de 3 masterclass dédiée à l’endométriose pour les profs de yoga, pros du bien-être ou milieu médical qui souhaitent acquérir les fondations pour soutenir avec plus de confiance et les femmes qui souffrent d’endométriose grâce aux outils du yoga.
FORMATION ENDO FLOW Une formation certifiante de yoga de 50 heures dédiée à l’endométriose et douleurs pelviennes pour les professeurs de yoga, les thérapeutes et professionnels du milieu para-médical afin d’élever votre expertise et carrière et de soutenir avec confiance les femmes qui souffrent d’endométriose grâce aux outils du yoga.
Références
Nutritional aspects related to endometriosis, Gabriela Halpern1, Eduardo Schor2, Alexander, Nov-Dec 2015;61(6):519-23. doi: 10.1590/1806-9282.61.06.519
Nutrition in Gynecological Diseases: Current Perspectives.Ciebiera M, Esfandyari S, Siblini H, Prince L, Elkafas H, Wojtyła C, Al-Hendy A, Ali M.Nutrients. 2021 Apr 2;13(4):1178. doi: 10.3390/nu13041178.
Experiences of health after dietary changes in endometriosis: a qualitative interview study, Jenny Vennberg Karlsson, Harshida Patel, Asa Premberg
Adaptation of the Gut Microbiota to Modern Dietary Sugars and Sweeteners, Sara C Di Rienzi, Robert A BrittonAdvances in Nutrition, Volume 11, Issue 3, May 2020, Pages 616–629,